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QUAND MAX PLANCK S'INVITE A TABLE

Dernière mise à jour : 20 juil. 2020




Ce papier m’a été inspiré par le fait que j’aperçois de plus en plus de personnes, professionnels du vin et autres grands amateurs, mettre en avant et promouvoir dans les revues spécialisées, sur les réseaux sociaux et autres canaux de communication, les « vins vivants » et les « vins vibrants ». Et ces personnes ne sont pas des moindres. Je pense notamment à Pascaline Lepeltier, grande amatrice des vins dits « nature » et nouvelle star mondiale de la sommellerie (élue successivement Meilleur Ouvrier de France Sommelier et Meilleur Sommelier de France en 2018). Ça tombe bien, c’est un sujet qui m’intéresse…


De quoi parle-t-on ? Beaucoup diront « de rien… », parce que parler de « vins vivants » et de « vins vibrants » ne correspond à aucun label, à aucune qualification juridique. Alors cela ne voudrait rien dire, ne correspondrait à rien de sérieux. Pourtant, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec ce que recherchent la plupart des grands passionnés de vin. La passion a souvent débuté par le ressenti d’une sensation jusque-là inconnue, un sentiment de bien-être et de plaisir extrême un beau jour de dégustation d’une quille exceptionnelle. Autrement dit, le nectar nous a fait « vibrer » et la passion naissante devient rapidement une quête perpétuelle visant à retrouver cette vibration unique. On entre dans le monde des grands vins, que l’on appelle les « vins d’émotion ». Lorsque l’on parle de « vin vivant » cette fois, on fait référence à un vin généralement issu de la viticulture biologique ou biodynamique, qui est capable de transmettre une certaine énergie.


Alors par où commencer ? Eh bien pourquoi pas par le début ? Un vin vivant est un vin qui contient de la vie. Belle tautologie me direz-vous. En êtes-vous sûr(e) ? Pour avoir de la vie, de manière générale, il faut de l’eau, des minéraux (i.e. des ions), de l’énergie et un peu de matière organique. Or, la matière organique en matière de vin est très bien connue. L’œnologie se concentre presque exclusivement sur elle. Comme le souligne David Lefebvre (chimiste, œnologue et journaliste), « la référence en œnologie, la bible, c’est le ‘Ribéreau-Gayon’ : 3000 pages en 2 tomes comportant seulement 3 pages consacrées aux minéraux » (dont l’eau). Reste l’eau et les ions. Pas très important pour l’immense majorité, c’est juste de l’eau quoi… Et l’énergie dans tout ça ? On s’en fout, on sait même pas de quoi tu parles charlot…


Qu’est-ce donc que l’énergie ? En physique classique, c’est-à-dire celle de Newton (gravitation universelle) et de Maxwell (électromagnétisme), une énergie est une masse que multiplie une vitesse. C’est la fameuse équation E = mc2 de Poincaré et Einstein. C’est facile à comprendre. Quand vous démarrez la Twingo (qui a une certaine masse) et la faites avancer, vous créez une énergie que l’on appelle cinétique. Pour ceux qui n’auraient plus aucun souvenir de physique ou qui seraient un peu obscurantistes vis-à-vis des lois de la physique, il suffit de cracher la Twingo dans un platane pour avoir pleinement conscience de ce qu’est une énergie.


Toutefois, il y a un peu plus de cent ans, on a été contraint de s’apercevoir que les lois classiques de la physique ne s’appliquent pas au monde de l’infiniment petit, qui obéit à d’autres lois. Ces lois ce sont celles de la physique quantique, qui constitue le second pilier de la physique (avec la physique dite « classique »). En gros, on a réalisé que la matière, au niveau atomique, se comporte comme une onde. Max Planck (Prix Nobel de physique en 1918) a été le premier à ouvrir la voie, en définissant notamment l’énergie à travers l’équation E = hf, où « h » est une constante (la « constante de Planck », qui exprime le seuil d'énergie minimum que l'on puisse mesurer sur une particule et qui deviendra l’une des constantes fondamentales de la physique) et où « f » est une fréquence d’onde. Autrement dit, l’énergie est fonction d’une fréquence (de la même manière qu’elle est fonction d’une masse dans l’équation d’Einstein – ce sont deux points de vue différents en quelque sorte). Elle est donc là la vibration ! Cette découverte fera dire à Henri Poincaré (très grand mathématicien français de la fin du XIXe siècle et philosophe) que « l’une des découvertes les plus étonnantes que les physiciens aient annoncées dans ces dernières années, c’est que la matière n’existe pas… » (La Science et l’Hypothèse, Flammarion, 1902). C’est notamment le fameux débat qui a divisé les scientifiques au début du XXe siècle sur la question de savoir si la lumière est une onde ou une particule. Les deux mon capitaine !


Mais quel rapport avec le vin ??? Je vous entends… Eh bien, c’est là où l’on en vient à l’eau. Oui, le composant du vin qui importe le moins, que personne ne regarde. Enfin, heureusement, pas pour tout le monde. Surtout lorsque l’on sait (ce que tout le monde sait soit dit en passant…) que le vin est composé à environ 85% d’eau. Mais gardons en tête que ce chiffre est exprimé en volume. Il serait bien plus important encore s’il était exprimé en nombre de molécules d’eau par rapport au nombre total de molécules qui composent un vin. En effet, à titre de comparaison, on souligne généralement dans la composition du corps humain que nous sommes faits à 70% d’eau. Mais, attention, ce chiffre est exprimé en masse. Si l’on regarde de combien de molécules d’eau est fait le corps humain, par rapport au nombre total de molécules le composant, on monte au pourcentage vertigineux de 99,1%... Autrement dit, nous sommes de l’eau. Et une approche quantique de l’eau emmène à certaines conclusions qui vont bien souvent à l’encontre de nos croyances.


Une personnalité reconnue du monde du vin se bat pour faire reconnaitre cela. Et, il faut le dire, il est bien seul ou presque… Cette personne, c’est Bruno Quenioux : fils de vigneron, caviste aux célébrissimes Caves Legrand puis fondateur et gérant pendant 18 ans de la cave Lafayette Gourmet des Galeries Lafayette, proche de nombreux vignerons de renom (dont Aubert de Villaine et Nady Foucault), Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, entre autres choses. Pourquoi l’eau est-elle importante ? Eh bien parce que c’est elle qui vibre ! Une question vient alors à l’esprit : De quelles vibrations parle-t-on ? De vibrations électromagnétiques. Je laisse ici la parole à Bruno Quenioux : « La saveur ne doit pas être statique : elle vibre. […] C’est la source de la saveur qui vibre, et c’est elle qu’il faut écouter. C’est elle qui nous vivifie, c’est elle qui va nous donner l’ivresse, c’est elle qui va fabriquer le bouquet, porté par cette source : l’eau. Et pourtant un vin qui sent l’eau n’est pas compris et est rejeté par un grand nombre. Or un vin dans lequel on ne sent pas l’eau, la ‘source’, ce n’est pas naturel. L’eau porte tous les messages du terroir, qui se trouve sous et sur la terre. Tous ces messages sont des forces magnétiques unifiées dans l’eau » (La vie mystérieuse du vin, Editions Cherche Midi, 2019).


On peut dire que l’on est là dans une approche quantique du vin. Ce sont alors les nombreux travaux de grands scientifiques qui font surface. Je pense à Emilio Del Giudice, Giuliano Preparata, et Giuseppe Vitiello, physiciens italiens, qui ont avancé dès 1988 une théorie scientifique de la structure de l’eau et de sa vibration, qui mènera à ce que l’on appelle la « mémoire de l’eau » (oups, quel gros mot n’ai-je pas dit…) à travers la physique quantique des champs (également connue en science sous le nom de « deuxième quantification »), approche aujourd’hui promue notamment par Marc Henry, professeur de chimie et de physique quantique à la faculté de Strasbourg et l’un des plus grands spécialistes mondiaux de l’eau actuellement. Je ne peux que vous recommander la lecture du livre de Marc Henry intitulé « L’eau et la physique quantique ». J’offrirais volontiers ce livre à tous les journalistes et autres professionnels du vin qui continuent de soutenir qu’une dynamisation de l’eau ne sert à rien mais force est de constater que je serais ruiné en seulement quelques secondes. Je pense également à Jacques Benveniste et son travail sur l’action biologique des très hautes dilutions, dont le Professeur Luc Montagnier (Prix Nobel de médecine 2008) a pris la suite et porte le combat, non sans controverses.


Bref, l’eau est fondamentale, la source. Bruno Quenioux le résume très bien lorsqu’il fait un lien direct entre l’eau et le vin dans son ouvrage « La vie mystérieuse du vin » (lequel ouvrage a reçu le prix Jean Carmet 2020 remis par les Journées du Livre et du Vin de Saumur) : « Lorsqu’on a une eau abîmée, on ne peut pas faire un grand vin. L’eau peut s’abîmer par la chimie, par un sol abîmé, par une plante abîmée. Et une eau abîmée va perdre ses forces électromagnétiques, porteuses de tous les messages du terroir ». Dans ce cas, le souffle disparait ou du moins s’affaiblit, et l’on n’a plus affaire à ce que l’on peut appeler un vin vibrant.


Le phénomène n’est pas nouveau et les expériences de mesure de l’énergie dans les vins sont nombreuses. Bruno Quenioux parle dans son ouvrage de celles qu’il a pu faire, avec des résultats très surprenants. Je pense aussi à l’expérience qu’a faite Manuel Peyrondet (Meilleur Sommelier de France 2008, Meilleur Ouvrier de France Sommelier 2011 et fondateur du club Chais d’œuvre qui fait fureur aujourd’hui) et qu’il a postée en octobre 2019 sur son compte Instagram. Avec Olivier Salières, ils ont mesuré l’énergie des vins par, je cite, « stimulation des ions, photons et électrons ». Les résultats ont été assez édifiants : « Sur 150 vins testés, les 30 meilleurs sont quasiment tous en biodynamie et sont parmi les meilleurs de leurs appellations respectives ». Il ajoute : « C’est hallucinant ! ». La cuvée « Engelgarten de Jean-Michel Deiss explose les records. […] Le Bollenberg [pinot noir du domaine alsacien Valentin Zusslin] atteint 10000… plus haute mesure énergétique devant la Coulée de Serrant et Pontet Canet. Des vins de cave coopérative atteignent difficilement 3000… ». Quand on sait comment travaillent les domaines Marcel Deiss, Zusslin, la Coulée de Serrant et Pontet Canet, le résultat est tout sauf surprenant.


N’est-ce pas là, en effet, une des caractéristiques fondamentales de la biodynamie ? A savoir préserver au maximum les ondes et fréquences naturelles et leurs énergies. C’est, entre autres, un élément central du discours de Nicolas Joly (propriétaire du célèbre domaine de la Coulée de Serrant), omniprésent dans ses conférences, formations et ouvrages. Au chapitre des tests qui permettent de manifester la réalité des systèmes énergétiques, qui sont inaccessibles à nos sens physiques, Nicolas Joly justement nous présente dans ses ouvrages les cristallisations sensibles. Il s’agit de mélanger une solution de chlorure de cuivre à un extrait de jus. Une fois cristallisé dans une boite de Petri, à une température et à un taux d’humidité déterminés, le résultat montrera les caractéristiques énergétiques du produit étudié : « Si le produit analysé est mort sur le plan de ses forces vivantes, le chlorure de cuivre sec laissera une espèce de tache. Dans le cas contraire, les forces vivantes saisissent et organisent le chlorure de cuivre pour former une image qui rappelle ces cristaux de glace sur nos pare-brise après une forte gelée ». Les résultats obtenus, encore une fois, sont assez édifiants. Il suffit de regarder les photos.


Beaucoup (trop) de personnes influentes dans le milieu du vin ne sont pas sensibles au souffle et à la vibration, ou n’y attachent pas d’importance. On s'en rend compte rapidement à force de gouter des vins notés 90 ou plus par des grands critiques, qui ne sont en réalité rien d’autre que des bombes de fruits alcooliques, plats et qui ne donnent pas envie de se servir un deuxième verre. Et quand je pense au nombre de journalistes (y compris parmi les plus influents dans le milieu) qui qualifient ouvertement Bruno Quenioux de « perché » ou d’adepte du « mysticisme », c’est à tomber de sa chaise…


Nous vivons dans un monde tellement compartimenté, où chacun est spécialiste de son domaine de prédilection (et de formation), qu’il est facile de croire que tout ce qui n’est pas enseigné dans les écoles d’œnologie, de viticulture, de sommellerie ou encore de dégustation n’a rien à voir ou à faire avec le monde du vin. Que peuvent bien avoir en commun la physique et le vin ? Pas grand-chose au premier regard, si ce n’est que c’est à travers l’angle de la physique quantique que l’on peut apercevoir l’importance primordiale de l’eau et de la vibration ou encore de l’électromagnétisme (en ce qui concerne la croissance des plantes par exemple). A partir de ces portes ouvertes, on plonge directement dans le quotidien du vigneron : comment travailler la vigne, privilégier les interactions avec l’électromagnétisme naturel ou ne pas en tenir compte par exemple, quels contenants choisir pour les élevages (béton, bois, terre cuite, verre, inox), etc. Pour Michael Paetzold par exemple, œnologue conseil célèbre et vigneron dans le Roussillon, les cuves inox sont des cages de Faraday, c’est-à-dire qu’elles sont plus ou moins imperméables aux ondes électromagnétiques et il faut en tenir compte dans le choix de l’élevage. Or, grâce au travail des physiciens cités plus haut, on sait que l’eau est très sensible aux rayonnements infrarouges du spectre électromagnétique, c’est-à-dire aux fréquences en deçà du spectre visible (contrairement à ce que les opérateurs téléphoniques laissent entendre d’ailleurs). A l’inverse, les géorgiens utilisaient (et utilisent toujours d’ailleurs) des jarres en terre cuite enterrées, ce qui offre au vin une pleine interaction avec l’électromagnétisme terrestre. Pour certains, il s’agit là d’ésotérisme obscur. Pour ceux qui se posent un peu plus de questions, des réponses sont plutôt à chercher du côté de la physique (un peu plus poussée que celle que j’ai apprise pour mon bac scientifique il y a plus de 15 ans, certes).


Les grands vins garderont toujours une part de mystère, et c’est tant mieux. Pour pouvoir arriver à un grand vin, il ne suffit pas de dire « je veux faire un grand vin », avoir un chai dernier cri et sortir le carnet de chèques. La physique quantique peut expliquer certaines choses, comme l’importance de l’eau, et il serait dommage de la laisser (entre autres connaissances évidemment) sur le bord de la route simplement parce que l’on ne nous l’a jamais enseignée. Est-elle réservée aux laboratoires ? Peut-on y comprendre quelque chose ? En quoi cela nous concerne ? Elle est pourtant déjà bien présente dans nos vies. Sans physique quantique, il n’y aurait pas de circuits intégrés, d’IRM, de laser, de fibre optique, etc. Et cela va beaucoup plus loin. Savez-vous que depuis le 20 mai 2019, l’unité universelle de masse, le kilogramme, définie dans le cadre du fameux Système International, et qui depuis 1889 était définie par rapport à un étalon matériel alliage de platine et d'iridium (conservé sous trois cloches de verre au Bureau international des poids et mesures (BIPM) à Sèvres (Hauts-de-Seine)), a été redéfinie à partir de la constante de Planck « h » que j’évoquais au début de ce billet ? Cette constante est en effet le produit d’une énergie par un temps, et l’énergie est reliée à la masse via l’équation E = mc2. Dorénavant, un kilogramme pèse toujours un kilogramme, mais celui-ci n’est plus défini par rapport à un prototype matériel pesant par définition exactement un kilogramme, mais par rapport à la valeur exacte désormais fixée d’une constante fondamentale de la physique quantique. Il s’agit d’une invariante de la nature (indépendante du temps et de l'espace) à caractère universel, ce qui permet d'assurer la stabilité à long terme de la nouvelle définition du kilogramme.


Format blog oblige, nous nous sommes limités dans ce billet à n’évoquer que quelques pistes à explorer sur la base de la physique quantique et en particulier de l’eau. Gardons en tête qu’il ne s’agit que d’un élément parmi tant d’autres. Je relisais notamment récemment l’ouvrage passionnant de Nicolas Joly « Le vin, la vigne et la biodynamie », qui consacre des chapitres entiers aux éléments invisibles mais consubstantiels à la vie (gravité, électrotellurisme, magnétisme, harmoniques, l’eau, etc.) et qui ont leur importance dans le monde du vin.


Soyons ouverts et sachons sortir des sentiers battus. Comme le disait si bien Michel Serres, « la spécialité permet l'efficacité mais empêche l'innovation ! ». Allez, je laisse la conclusion à Bruno Quenioux : « Le vin n’est pas seulement un sujet biochimique, organique ou moléculaire, mais un sujet incorporel que les physiciens appellent ‘champ’, issu de la dualité ‘onde-corpuscule’. […] Les physiciens avec lesquels je travaille me disent que cela va ouvrir des mystères encore plus fins, beaucoup plus grands et de nouvelles questions. Tant mieux ! Car si on se pose des questions, on ouvre des portes vers d’autres mystères ». On s’y met quand ??

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